Marcher, observer, ressentir : mes lieux préférés pour photographier
- Julie Kolly
- 14 avr.
- 3 min de lecture

Il y a des lieux qui nous appellent sans qu’on sache pourquoi. Des endroits où l’on respire un peu mieux, où l’on ralentit naturellement, où l’on regarde plus profondément. Pour moi, la photographie commence souvent bien avant de sortir l’appareil. Elle commence par une marche. Une présence. Un frisson.
Je ne cherche pas le spectaculaire. Je cherche l’atmosphère. Ce petit quelque chose d’invisible à l’œil nu, mais que l’on sent au creux du ventre. Voici quelques-uns des endroits qui m’inspirent, qui m’apaisent, et où j’aime laisser la lumière danser avec mes émotions.
Les rives du lac de la Gruyère – Gumefens
C’est littéralement chez moi. Et pourtant, je ne m’en lasse jamais. Le lac de la Gruyère a cette douceur brute, entre nature sauvage et lignes calmes. Les matins embrumés sont parfaits pour des photos rêveuses, presque hors du temps.C’est là que je vais quand j’ai besoin de me recentrer.
C’est là que je photographie souvent pieds nus, sans trop réfléchir, juste pour ressentir.
Les sentiers au bord de la Sarine – Fribourg et alentours
La Sarine, je l’ai découverte en marchant, sans but précis. Elle serpente à travers des paysages qui changent à chaque saison : falaises abruptes, sous-bois moussus, petites clairières… C’est un endroit parfait pour des portraits en mouvement, au milieu des arbres ou près de l’eau, quand tout semble redevenir simple.
La Basse-Ville de Fribourg – Ambiance intime et texturée
Entre les ruelles pavées, les façades usées et les lumières filtrées, la Basse-Ville a une âme. Il y a une sorte de lenteur historique dans l’air. C’est un lieu parfait pour des photos plus urbaines, mais jamais froides. J’y ressens quelque chose de mélancolique, de doux, de vrai. J’aime y photographier des silhouettes en mouvement, des ombres sur les murs, des instants qui ne veulent pas trop se montrer.
La réserve de la Grande Cariçaie
Un lieu presque secret, qui respire le silence. Là-bas, les roseaux bougent doucement, les reflets sont mats, la lumière est diffuse. C’est un endroit parfait pour photographier dans un style très naturel, organique. Il y a une sorte d’humilité dans ce paysage. Il ne cherche pas à impressionner. Il est juste là, vivant.
Les lacs de montagne – Lac des Joncs, Lac Lioson, Tanay…
Ce sont des bijoux perchés au creux des montagnes. Il faut les mériter un peu, souvent marcher, parfois transpirer. Mais une fois là-haut, tout devient plus pur. Ces lacs me permettent de travailler avec les éléments : l’eau, la roche, la lumière. J’y imagine des shootings silencieux, entre ciel et terre. Une silhouette dans l’eau, un vent dans les cheveux, un reflet comme une métaphore.
Les paysages ouverts de Charmey, Les Paccots, Les Mosses
J’aime les reliefs doux de ces montagnes, qui laissent la lumière s’étendre sans trop de violence. Il y a des champs, des forêts, des sommets accessibles… et toujours un coin tranquille où se poser. Là-haut, je photographie souvent dans un état presque méditatif. J’y cherche la connexion avec le ciel, avec les rythmes naturels. J’y vais pour capter ce qui ne s’exprime pas en mots.
Et puis d’autres endroits, au fil du vent…
– Les hautes herbes près du bord du Doubs, vers Les Brenets
– Les prairies autour de Gruyères, juste après la pluie
– Les rochers de Naye pour les levers de soleil spectaculaires mais étrangement paisibles
– Les vergers et sentiers autour de Mézières, là où personne ne photographie, mais où tout est calme
– Les vieilles granges abandonnées entre Moléson et Teysachaux, parfaites pour des ambiances plus brutes
– Et parfois même, un champ au bord de la route, pris sur l’instant, parce que la lumière avait décidé de s’y poser
Conclusion
Je ne photographie pas un lieu pour ce qu’il est. Je le photographie pour ce qu’il fait naître en moi.Parfois c’est de l’apaisement. Parfois une forme de solitude douce. Parfois c’est un souvenir d’enfance, un écho lointain, une image qui revient.
Ce n’est pas tant la beauté du décor qui m’importe, mais l’émotion qu’il suscite. Et c’est cela, pour moi, photographier en marchant, en observant, en ressentant.
Je suis photographe en Suisse romande, basée à Gumefens, et je me déplace pour créer des séances qui vous ressemblent.
Si vous cherchez une séance simple, humaine, à votre rythme, vous pouvez me retrouver sur Instagram @ekiarts ou via le formulaire de contact sur mon site.
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